Ethique
Notre projet vise à pallier les défauts d’élasticité des artères qui sont dus soit à des modifications génétiques, soit au vieillissement. Pour ce faire, une molécule a été créée dans notre laboratoire et brevetée.
Comme pour tous composés pharmacologiques à visée thérapeutique chez l’Homme, l’innocuité et l’efficacité de notre molécule doit être validée au préalable sur plusieurs modèles animaux au travers de recherches précliniques (Liens 1 et lien 2 ci-dessous).
La recherche utilisant des modèles animaux est encadrée au plan législatif et réglementaire. Les textes européens et français ont fait l’objet de révisions régulières avec une prise en considération croissante du bien-être de l’animal et la réglementation européenne est aujourd’hui la plus stricte au niveau international, en termes de protection des animaux de laboratoire (Lien 3 ci-dessous).
Comme pour tous projets de recherche impliquant l’utilisation d’animaux, nos projets sont évalués de manière critique par un comité d’éthique indépendant composé de scientifiques mais aussi d’au moins un vétérinaire et une personne dite « naïve » (sans formation scientifique qui permettra d’anticiper au mieux les interrogations de la population). Le comité d’éthique émet ensuite un avis qui est transmis par l’établissement utilisateur au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ce dernier évalue à nouveau le projet et doit le valider avant tout début d’expérimentation et ce pour une période définie.
Pour chaque projet, il est fondamental de mettre en œuvre la « règle des 3Rs » :
Réduction : le nombre d’animaux doit être réduit au minimum sans compromettre l’interprétation statistique des résultats.
Raffinement : le bien-être animal est une priorité et toute souffrance animale doit être réduite au minimum pendant toute la durée de vie de l’animal en mettant en place un système de surveillance adapté, en définissant des points limites suffisamment prédictifs et précis et en utilisant une médication adaptée à la souffrance potentielle que pourrait subir l’animal.
Remplacement : Les recherches sur l’animal ne sont licites que si elles « revêtent un caractère de stricte nécessité ». Ainsi, à chaque fois que cela est possible, l’utilisation de méthodes alternatives à l’utilisation d’animaux doit être privilégiée.
Ainsi, plusieurs tests in silico (modélisations informatiques) et in vitro ont été réalisés et sont inclus dans notre étude pour définir le comportement de notre molécule dans un environnement simplifié.
Pour ce projet, nous avons choisi de travailler sur 2 espèces animales : le poisson zèbre et la souris.
Le poisson zèbre est un animal modèle relativement éloigné physiquement de l’homme mais qui partage 70% de son génome avec celui-ci. Par ailleurs, des 10aines de milliers de poissons mutants ont été générés dans le Monde et notamment des poissons présentant des défauts du gène de l’élastine, notre gène d’intérêt, ce qui permet de reproduire la pathologie humaine dans ce modèle et d’observer l’effet de notre molécule synthétique dans un organisme entier. Enfin, le poisson zèbre, à des stades très précoces de développement permet de tester rapidement et efficacement la toxicité de composés pharmacologiques.
La souris quant à elle est beaucoup plus proche de l’homme ; nous partageons 95% de nos gènes avec la souris. Les souris transgéniques que nous utilisons reproduisent les caractéristiques physiologiques de patients déficients en élastine. Ce modèle plus complexe à manipuler permet d’anticiper au mieux le comportement de notre composé chez l’homme.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les liens vers le site web de l’INSERM :